Architecte américain né en 1867, Frank Lloyd Wright est connu pour son style « Prairie Houses », des maisons ouvertes sur le paysage. Un style bien à lui développé au fil des ans, qui s’inspire de la culture japonaise, et entretien un lien entre la nature et le citadin, un esprit avant-gardiste qui souhaite respecter la nature et y intégrer le bien être humain. L’architecte américain Frank Lloyd Wright a transgressé toutes les règles, dans son art comme dans sa vie privée. Avant même sa naissance, sa mère avait voulu qu’il soit architecte. Enceinte, elle accroche sur les murs de la chambre du futur bébé des gravures sur bois de vieilles cathédrales anglaises.
Il est mondialement connu pour ses bâtiments tels que l’hôtel impérial à Tokyo, l’Arizona Biltmore à Phoenix ou encore le Musée Guggenheim à New York.
Faisons le tour ensemble de quelques-unes de ses réalisations les plus intemporelles.
Frank Lloyd Wright : l’architecture organique
L’architecture doit s’intégrer à son environnement, d’après Frank Lloyd Wright. Partant de ce principe, voici quelques unes de ses réalisations les plus représentatives de ce que l’on appelle « l’architecture organique » :
Taliesin West, Scottsdale, Arizona :
Résidence d’hiver de l’architecte américain. Ce projet utopiste fut conçu sur une vaste parcelle en plein désert de l’Arizona. Afin de préserver autant que possible le paysage, il se contenta des matériaux trouvés in situ (roche volcanique, sable…) pour ériger ce domaine communautaire qui abritait à la fois ses bureaux, les logements de ses apprentis, plusieurs théâtres et piscines.
Aujourd’hui, l’ensemble abrite l’école d’architecture. À la veille de ses 60 ans, Wright semble dépassé et les projecteurs se tournent vers les architectes du Style international : Gropius, Le Corbusier, Van der Rohe. Le défenseur de l’« architecture organique » affiche un souverain mépris pour le modernisme, mais continue à souffrir de n’être pas reconnu. Olgivanna lui suggère d’écrire et de donner des conférences pour populariser ses idées, et aussi d’ouvrir une école à Taliesin. En 1932, il publie son autobiographie, où il s’emploie à forger sa propre légende. Et prend sa revanche.
Siège de la société Johnson Wax à Racine, Wisconsin.
En l’absence de toute nature environnante, Frank Lloyd Wright juge inutile de prévoir la moindre fenêtre préférant « recréer la nature » à l’intérieur. Pour cela, il met en place un système de structures tubulaires, surmontées d’un plafond lumineux, destinées à retranscrire l’atmosphère d’une clairière de pins. Véritable tour de force architectural, l’immeuble en béton armé présente de plus la particularité de ne posséder aucun angle droit.
David Wright House à Phoenix, Arizona (1952)
Achevée en 1952 par Frank Lloyd Wright pour son fils David et son épouse Gladys, considérée comme l’une de ses œuvres les plus novatrices, elle préfigure, par l’originalité de son plan circulaire en spirale de béton. Avec sa vue à 360° sur le désert d’Arizona et les pittoresques montagnes Camelback, elle offre une ouverture sur la nature et une intégration réussie dans son environnement, soit les deux dénominateurs communs de l’architecture de Frank Lloyd Wright.
L’architecture Frank Lloyd Wright dans la cinématographie
Le style Frank Lloyd Wright dénote de celui de ses contemporains. Ses créations sont uniques et visuellement marquées. Ce style attire donc le cinéma, permettant de proposer des lieux de tournages emblématiques et visuellement très intéressant pour l’industrie du cinéma.
Ennis House à Los Feliz, Californie par Frank Lloyd Wright
Ennis House est une maison monumentale, véritable icône hollywoodienne que l’on a pu apercevoir dans des films, comme Mulholland Drive, Rush Hour ou Blade Runner. Son béton texturé orné de motifs, le « Textile Block » si cher à Frank Lloyd Wright, n’y est pas pour rien. Pas moins de 27 000 blocs composent cet édifice d’inspiration maya, un tour de force à une époque où l’utilisation du béton était alors complètement inexistante dans le cadre de chantiers privés.
Fallingwater en Pennsylvanie
La Maison sur la cascade a été construite sur commande pour l’homme d’affaires Edgar J. Kaufmann, cette demeure iconique de Frank Lloyd Wright a révolutionné la conception d’une habitation édifiée sur un site naturel.
En osmose totale avec la nature, elle est située en bordure forestière de la rivière Bear Run. À l’intérieur, le parti pris de décloisonner l’espace accentue cette sensation d’immersion. Alfred Hitchcock s’en inspirera d’ailleurs largement pour son film La Mort aux trousses. Avec plus de 4 millions de visiteurs à son actif, nul doute que ce chef d’œuvre continue de fasciner.
Frank Lloyd Wright la reconnaissance internationale
Certaines de ses réalisations ont permis à Frank Lloyd Wright d’accéder à une reconnaissance internationale de la qualité de son travail. Arrivée tardivement, cette consécration permettra à l’architecte de laisser à l’architecture l’empreinte de son nom.
Hôtel Impérial au Japon par Frank Lloyd Wright
L’empereur du Japon confie à Frank Lloyd Wright son premier projet d’envergure internationale. En 1915, il s’installe à Tokyo pour six ans afin de s’occuper de la conception et de la construction de « l’Imperial Hotel ».
La structure flexible de l’hôtel, augmenté d’un bassin ornemental, survivra au séisme qui rasera Tokyo en 1923 et au gigantesque incendie qui s’ensuivra. L’hôtel, inspiré de l’architecture maya, utilise le béton armé, la pierre et la brique. En 1968, l’hôtel fut démoli et seule l’entrée principale fut sauvée pour être exposée au Meiji Mura, un parc à thème architectural situé près de Nagoya. Le reste de la structure a entre-temps donné naissance à un nouvel hôtel de luxe du même nom.
Le Guggenheim Museum de New York : l’ultime chef-d’œuvre
À la fin de la guerre, la prospérité suscite une explosion de la demande dans le bâtiment. Frank Lloyd Wright a presque 80 ans, mais il entre dans la phase la plus productive de son existence. Au cours des quinze ans qui suivront, l’architecte et ses disciples dessineront les plans de plus de trois cent cinquante édifices, parmi lesquels le Guggenheim Museum de New York. Wright doit se battre pendant treize ans avant que prenne forme ce bâtiment-sculpture en forme de spirale.
Si la construction d’un musée a marqué les esprits, le musée fut inauguré en 1959, année du décès de Frank Lloyd Wright à l’âge de 92 ans. Conception unique s’articulant autour d’un immense puits de lumière et d’une rampe d’accès en spirale. Cet hommage à la fluidité du béton influencera de nombreux architectes contemporains.
« Très tôt dans la vie j’ai dû choisir entre une arrogance sincère et une humilité feinte. J’ai préféré l’arrogance et ne l’ai jamais regretté »
– Frank Lloyd Wright
TB’Home Architecteurs – Paris et Ile de France
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